Berlin (Allemagne) : Une voiture de l’entreprise Stölting incendiée

Kontrapolis / samedi 14 juin 2025

Solidarité avec Maja et tou.tes les prisonnier.es – Une voiture de l’entreprise Stölting incendiée

Dans la nuit du 12 au 13 juin, une voiture de l’entreprise Stölting est partie en fumée.

Le groupe Stölting est une entreprise de services et il se présente, entre autres, comme une alternative externe pour la gestion, la restauration, les soins médicaux et la prise en charge dans les taules ; il propose la prise en charge de certains domaines ou même la direction et la gestion d’établissements pénitentiaires dans leur ensemble.

Par le passé, le groupe Stölting a également été associé à des pratiques antisyndicales – des travailleur.euses se sont vu offrir des primes en argent pour qu’ils/elles quittent le syndicat.

Avec les différents rôles qu’ils jouent en prison, ils soutiennent un système qui se fonde sur la punition des personnes qui ne s’intègrent pas dans la logique d’exploitation capitaliste et ils essayent de les briser par l’isolement.
Les taules sont l’un des nombreux outils répressifs de l’État, pour empêcher des actions de résistance et intimider les personnes qui exercent une contre-violence.

Actuellement, en Allemagne, il y a plus de compas en taule qu’au cours des trente dernières années. L’État agit avec beaucoup de fermeté contre tou.tes celles/ceux qui remettent en question son monopole de la violence.
Le mouvement antifasciste est actuellement au centre des enquêtes, mais les anarchistes M. et N., de Munich, ainsi que Daniela Klette [ancienne militante de la RAF, arrêtée en février 2024 et actuellement sous procès ; NdAtt.] sont aussi en détention préventive.

En Grèce, les anarchistes Marianna, Dimitra, Dimitris et Nikos se trouvent en ce moment en détention préventive, après l’explosion qui s’est produite le 31 octobre 2024 dans un appartement, à Athènes, et qui a coûté la vie au combattant anarchiste Kyriakos Xymitiris.
On leur reproche d’être membres d’une association terroriste et, comme c’est souvent le cas, le simple fait d’être en relation est puni, dans le but de satisfaire l’appétit des autorités chargées de l’enquête, qui veulent toujours plus de suspect.es.

En Hongrie, Maja a entamé une grève de la faim le 5 juin 2025 [voir ici ; NdAtt.], pour protester contre l’isolement et les conditions de détention et pour obtenir son assignation à résidence ou son retour en Allemagne.
La grève de la faim, pour des prisonnier.es, est souvent le dernier moyen à disposition pour résister. Ils/elles risquent ainsi leur santé et même leur vie et utilisent leur corps comme une dernière arme contre le système répressif.

Tou.tes ceux/celles qui sont en taule, qui résistent et qui se battent méritent notre solidarité – tabasser des nazis, faire sauter des prisons, brûler des bagnoles de flics sont toutes des parties d’une pratique de résistance qui ne peut continuer à vivre que grâce au soutien dans la rue et à la défense de nos idées par tous les moyens.

Contre une société de prisons – Liberté pour tou.tes les prisonnier.es !

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